Quand on est chat on n’est pas vache
on ne regarde pas passer les trains
en mâchant les pâquerettes avec entrain
on reste derrière ses moustaches
(quand on est chat, on est chat)
Quand on est chat on n’est pas chien
On ne lèche pas les vilains moches
parce qu’ils ont du sucre plein les poches
on ne brûle pas d’amour pour son prochain
(quand on est chat, on n’est pas chien)
On passe l’hiver sur le radiateur
à se chauffer doucement la fourrure
Au printemps on monte sur les toits
pour faire taire les sales oiseaux
On est celui qui s’en va tout seul
et pour qui tous les chemins se valent
(quand on est chat, on est chat)
Poème du chat, Jacques Roubaud, « 30 poèmes pour célébrer le monde »
Voilà des vérités intéressantes lorsque l’on parle de nutrition : le chat n’est ni une vache, ni un chien, c’est un chasseur d’oiseaux.
Le chat est l’une des espèces les plus appréciées de la planète. Au rang des adoptions, il est d’ailleurs plus populaire que le chien.
Il est établi sur tous les continents depuis plus de 10 millions d’années, aussi à l’aise en centre-ville que dans les jungles tropicales, les forêts équatoriales, les déserts arides, les plaines fertiles ou les sommets de ce monde. Où qu’il soit, il présente exactement les mêmes caractéristiques typiques des félins, prédateurs souvent solitaires et redoutables : une vue perçante de chasseur nocturne, une ouïe détectant les fréquences aigues sur lesquelles naviguent les petits rongeurs, des frottements propres au marquage de territoire, un odorat amplifié par l’organe (du palais) de Jacobson, et un goût… de gourmet.
Le chat est doué d’une faculté de communication extrêmement développée, adaptant son langage à ses congénères autant qu’aux humains qui l’entourent. Ses humeurs de solitaire ne sont pas plus difficiles à déchiffrer que ses demandes d’affection et d’attention.
Solitaire, pas tout à fait. Il a cette capacité de s’adapter à son milieu de vie, et s’est ainsi largement sociabilisé en arrivant en ville où sa concentration au mètre carré l’a contraint à apprendre la vie en colonie et la coopération.
Le chat domestique lui, tributaire de son humain, est plutôt du genre sociable et souffre généralement de manque d’attention, surtout lorsqu’il est seul pensionnaire et ne peut s’aventurer à l’extérieur des murs : toilettage et miaulements excessifs, signes d’agression, surconsommation de nourriture ou manque d’appétit, inactivité et retrait sont autant de signes de solitude chez un chat.
Il est donc important de répondre à ses besoins primaires quand vous devenez responsable de lui et l’enfermez chez vous : pour le rendre heureux, il faut bien le nourrir, lui réserver des aires calmes de repos, d’observation, de jeux, de cachettes, de repas (propre), une toilette (discrète et facilement accessible).
Il faut aussi lui réserver du temps, pour le repas, pour le jeu, pour les câlins, pour lui présenter tout nouvel intrus dans la famille.
Le chat n’est ni une vache, ni un chien, ni un objet décoratif.