Le chaton, un mini chat
Le sevrage du chaton commence dès 3-4 semaines, lorsqu’il commence à avoir envie de faire travailler ses nouvelles petites dents. Il faut donc prendre le relai de la maman et continuer ce régime optimal à base de protéines, gras, minéraux et vitamines (voir l’article Les premiers repas d’un chaton).
Les chatons ont les mêmes besoins nutritionnels que les adultes. La principale différence se situe dans la fréquence des repas puisque leur estomac est plus petit et ne peut contenir que des petites portions.
Une autre différence avec l’adulte, bien sûr, ce sont les petites dents de lait. Les premières, les (12) incisives situées toutes à l’avant, se manifestent entre la 2e et la 3e semaine. Ensuite, les (4) canines (les crocs) apparaissent entre la 3e et la 4e semaine. Les (10) prémolaires percent les dernières, entre la 3e et la 6e semaine. Toutes tomberont au 4e mois pour être remplacées par les dents d’adulte, et 4 molaires feront leur apparition pour composer un dentier complet de 30 dents de carnivore.
Presque autant que nous.
Comment nourrir son chaton?
Entre 3 et 4 semaines, alors qu’il tète encore, on peut commencer à lui donner des repas complets broyés finement, déjà composés de 80% de viande, 10% d’os et 10% d’abats : la même chose que maman, mais broyé finement. Avez-vous vu comme il grimpe les 4 pattes dans l’assiette en engloutissant tout ce qu’il peut ?!
Entre 4 et 5 semaines, on commence à ajouter des petits morceaux de viande. Rappelez-vous qu’ils ont déjà des dents !
Entre 5 et 8 semaines on peut augmenter la taille des morceaux et leur présenter leurs premiers os. Bien évidemment, on en choisit des tout petit (vertèbres de petits poulets ou de cailles, petites côtes de cailles…). Quelle frénésie ! Ils sont capables de vous grimper dessus dès que vous agitez les gamelles, ou de rentrer dans le frigidaire dès que vous l’ouvrez !
A 8 semaines, il mange des morceaux encore plus gros (qui se rapprochent du pouce cube) et des os tels que des cous de poulet, des côtes de lapin, des coffres de caille et même pourquoi pas, des petites proies entières comme des souris.
Le chaton est en pleine croissance, c’est pour cela qu’il faut varier l’apport en protéines autant que possible, pour enrichir ses repas et favoriser cette croissance . Attention cependant de toujours respecter son rythme et de ne pas vouloir le forcer à tout prix. Il faut respecter sa capacité de digestion, et ses goûts.
Attention aussi si vous avez un glouton de ne pas trop le nourrir. S’il mange trop, trop vite, il risque de vomir aussi sec.
Puisque c’est son occupation principale, c’est tout petit que le chat développe sa relation vis à vis de la nourriture. Les premiers jours, il apprend déjà la compétition avec ses frères et sœurs pour accéder à la tétine, puis à la gamelle. Cela fera de lui un glouton ou un plus réservé . Si vous cédez à toutes ses demandes, il prendra goût au libre-service ou réclamera sans cesse. Il faut savoir lui imposer des heures de repas. A l’inverse, s’il n’est pas intéressé par la nourriture, il faudra peut être l’amadouer pour le faire manger.
En parallèle, il est important de lui apprendre la variété pour ne pas qu’il se cantonne à une texture ou à un goût. Malheureusement, beaucoup de chatons sevrés aux croquettes impriment cette texture comme étant “ce qui doit être mangé” et non ce qui est bon pour lui.
Enfin, avant de faire de lui un adulte, n’oubliez pas que la stérilisation est souvent synonyme de prise de poids, voire même d’un début de surpoids. Il est donc important de surveiller son apparence et d’adapter son rationnement en conséquence.